La montagne ça vous gagne
A Rio Gallegos,
Esteban, notre nouvel ami mécanicien nous arrange le problème d’embrayage puis
nous partons vers El Calafate, lieu où nous faisons une petite escale chez
Marie, une amie de Caris, et partons le jour suivant vers El Chalten.
La cabana que nous
avions réservée sur internet se présente une fois sur place finalement de bien
mauvaise qualité. En pleine période des fêtes, nous savons qu’il sera difficile
de trouver autre chose mais partons quand même à la recherche dans le village d’une
cabana un peu plus sympa et par chance en trouvons une vraiment super jolie.
Mama Sylvie et Titine sont ravies.
El Chalten, la
capitale nationale du trekking propose un bon nombre de randos absolument
sublimes, des montagnes de très haute difficulté à escalader mais également un
temps des plus capricieux. Il n’est pas rare de devoir attendre des semaines
pour attendre la fin de la pluie et pouvoir observer le mont le plus célèbre,
l’équivalent Argentin du Mont Blanc, le Fitz Roy. Et en effet, le jour de notre
arrivée, le ciel est très couvert mais notre chance ne nous laisse pas tomber
et le jour suivant, soleil radieux. Rando jusqu’au pied du Fitz Roy. Tout le
monde s’en sort super bien et arrive sans problème au sommet. Caris se charge,
telle une guide professionnelle, de motiver le groupe (« Allez Mama
Sylvie. Allez équipe…lalalala ») d’organiser les pauses alimentation
(« Mama Sylvie, un « Bon o Bon » ? » Chocolat argentin
dont Mama Sylvie est devenue fan, mais dont nous avons dû limiter la
consommation journalière. Lol), de faire les pauses (pour elle-même se
reposer ?) La vue est à couper le souffle.
Le lendemain, le
climat est un petit peu moins bon mais reste tout de même clément. Motivation
un peu tardive et nous partons pour une autre rando d’environ 8 heures, avec
une amie de Caris, Cata, que nous avons retrouvée sur place (oui, Caris a des
amis dans quasiment toutes les villes d’Argentine ;) ). A l’entrée du
sentier, nous retrouvons le Big Bidule, un camion de français que nous avons
déjà connu à Ushuaia aménagé en camping car. Nous leur laissons un mot sur le
pare-brise et voyons également une autre combi de français à qui nous laissons
également un mot.
Douleur au genou
pour ma part, fatigue pour tout le monde, heure de départ tardive. Le tout nous
fait marcher jusqu’au premier point panoramique situé à 1h30 du départ puis
faisons demi-tour.
Troisième jour
de marche, direction El Pliegue del Tumbado. Rando un peu moins intéressante
car au milieu de la forêt en grande partie, avec une dernière ascension dans un
pierrier qui fera quasiment céder Caris (mais non, elle n’abandonne pas
facilement), où Titine révélera ses talents de montagnarde (elle monte
quasiment en courant !) et où Mama Sylvie grignotera en cachette quelques « Bon
o Bon » (on avait pourtant dit UN par jour !) mais la récompense de
cette rando est au sommet. Une vue panoramique hallucinante. Les nuages nous
cachent les sommets les plus hauts mais tout le reste se voit parfaitement.
Au retour dans
le village, nous rencontrons les français du Big Bidule que nous invitons à
passer nouvel an avec nous, même si l’organisation de la soirée est loin d’être
finalisée.
Nous trouvons
également sur notre pare-brise un mot des français en combi et un autre d’un
propriétaire de combi qui nous invite à passer chez lui plus tard.
La cabana n’étant pas disponible le soir du 31, Mama Sylvie et Titine se logent dans une hosteria. Après de multiples changements de programme, le nouvel an s’organise finalement dans la maison de la colocataire de l’amie de Caris. Carine, la femme de Marc, propriétaire du Big Bidule nous prépare un excellent diner. Merci encore !!
Fatigués par
toutes ces randos, nous déclinons l’offre de Cata d’aller à la fête du village
et décidons d’aller saluer rapidement les combinautas français et argentins qui
passent la soirée ensemble. Sachant plus ou moins que leur maison est au bout
du village, nous y allons mais sans la trouver directement et nous engageons
sur un chemin de pierres lorsque nous rattrape Leo et son « Grillon »
qui nous a entendu passer. (Oui, le moteur original de la combi fait un bruit
tellement reconnaissable que n’importe quel combinauta peut la reconnaitre a
plusieurs kilomètres.)
La soirée est
cool. Nous faisons ainsi la connaissance de Leo et Andrea et de Eric, Stéphanie
et leur fils Mathias (qui font également un gros trip en Amérique du sud en
combi).
Avant de partir
vers El Calafate, nous profitons de la matinée pour aller au Salto del Chorillo.
Mini ballade bien sympa.
Dernière rencontre avec nos nouveaux amis combinautas, quelques photos et en route vers El Calafate.