L'eau sous toutes ses formes
Beaucoup de
lacs, c’est joli, un peu de neige, c’est sympa, de l’humidité dans la combi,
c’est pénible, énormément de pluie, c’est très très pénible !
Depuis notre
arrêt à Junin de los Andes, il y a deux semaines, nous comptons les rares jours
sans pluie. Toute la zone avait eu un hiver très médiocre avec trop peu de
neige. Nous sommes tombés en pleine session de rattrapage…
A notre arrivée
à Junin, nous retrouvons Anna, avec qui nous avions pris contact auparavant
grâce au site internet www.hospitalityclub.org (site qui permet de prendre
contact avec des locaux lorsque l’on voyage dans un pays étranger, que ce soit
juste pour faire connaissance et visiter ensemble ou pour demander un
hébergement. Tout est
gratuit et simplement basé sur la volonté des gens de rencontrer des voyageurs
afin de connaître de nouvelles cultures. Dans notre cas, ayant notre combi pour dormir, nous utilisons le
site pour rencontrer du monde.) Nous passons quelques heures ensemble à boire
du maté et à discuter au soleil puis la laissons aller travailler. Junin étant
situé à proximité du volcan Lanin, nous nous renseignons pour faire l’ascension
mais les prix sont prohibitifs donc abandonnons rapidement l’idée. A la sortie
d’une agence de tourisme, nous rencontrons Seb et Elisa, un couple de français
qui fait le tour du monde, passons le reste de la journée avec eux et décidons
d’aller faire une balade à la base du volcan le lendemain.
Journée très
sympa, mais la première pluie de notre voyage arrive pour l’écourter.
La tempête de pluie à Buenos Aires de fin août nous avait fait prendre conscience du manque d’étanchéité des fenêtres de la combi et nous avait obligé à les faire réparer. Après une nuit entière sous la pluie, nous avons un peu peur de découvrir d’autres fuites (crainte qui s’avérera fondée quelques jours plus tard) et de plus l’humidité dans la combi est beaucoup trop élevée donc nous décidons de lui trouver un toit. Problème très rapidement résolu grâce à une rencontre faite la veille qui possède un petit magasin dans une ancienne station service et donc avec un toit gigantesque. La pluie ne s’arrêtant pas, nous y passons deux jours entiers sans faire grand-chose avec tout de même quelques heures de fou rire absolu grâce à la rencontre de trois argentins parmi lesquels, Damien qui traverse le pays en vélo.
Motivés pour
faire des randos dans le coin, nous hésitons à attendre la fin de la pluie mais
les prévisions sont mauvaises donc nous profitons d’une éclaircie pour nous
diriger vers notre prochain arrêt, San Martin de los Andes, avec l’espoir d’y
trouver un climat plus sympa. Eclaircie de courte durée et une tempête de neige
nous rattrape rapidement sur le chemin. Une fois à San Martin, nous réalisons
que notre choix de partir n’était pas des plus intelligents et pensons
retourner à Junin sous notre si cher toit mais un ange vient alors à notre
rencontre, Patricia qui a vu notre autocollant happytravelling et qui vient
nous voir pour nous souhaiter un « feliz viaje ». Devin ou simplement
personne avec le cœur sur la main, elle sait exactement ce dont nous avons
besoin sans que nous lui demandions et nous propose le plus naturellement du
monde de nous aider : un toit pour notre combi, une douche et une machine
à laver pour récupérer le retard de lessive accumulé. Ayant un programme chargé
pour la journée, elle nous donne rendez-vous le lendemain.
Dans l’après midi, nous retrouvons par hasard dans la ville Seb et Elisa avec qui nous buvons un coup puis allons à leur auberge pour faire une soirée crêpes.
Le samedi, après
être passé chez Patricia et son ami, Hernan, nous retrouvons Damien qui a
réussi à faire le trajet depuis Junin lors d’une accalmie. Soirée en sa
présence et celle de Matias, rencontré grâce à Hospitalityclub, qui lui a déjà
traversé l’Argentine en 2CV avec l’un de ses amis. Trop cool.
Dimanche,
journée sans pluie !! Déjeuner avec Mario et sa copine, également
rencontrés sur hospitalityclub, qui nous ont invités dans leur super maison située
dans la forêt en dehors de la ville, puis ballade. Nous retournons le soir chez
Patricia qui nous invite à dormir chez elle afin de ne pas être dans l’humidité
de la combi car la pluie recommence. Nous acceptons avec plaisir et comme la
pluie n’est pas décidée à s’arrêter, nous y restons jusqu’au jeudi, jour où ils
partent en week-end. Dans l’espoir d’enfin pouvoir faire des randos, nous
restons à San Martin mais encore une fois le climat n’est pas avec nous et le
soleil ne ressort que le dimanche. Ballade sur les hauteurs de San Martin,
superbe. Nouvelle soirée avec Matias.
Le lundi,
deuxième jour sans pluie, nous décidons de partir car la route qui nous amène
jusqu’à Villa La Angostura est en grande partie en terre et le dimanche a
permis à la boue de sécher.
San Martin, ville très jolie situé dans un cadre exceptionnel nous aura offert une vie sociale des plus sympas, ce qui aura compensé ce climat horrible qui nous poursuit et qui nous empêche de faire beaucoup de choses.
Aparté :
petit coup de gueule contre la régulation des montagnes dans le coin ! A
Las Lenas, il n’était pas possible de faire du hors piste ou du ski de rando où
je voulais car tout était réglementé. A San Martin, la saison est terminée donc
la station (Cerro Chapelco) est fermée et il n’est pas possible d’aller y faire
du ski de rando car la montagne est une propriété privée ! Les autres
montagnes sont situées à l’intérieur d’un parc national : il n’est pas
possible d’aller faire de la rando car il y a de la neige et donc les sentiers
sont fermés et interdits. « Il y a de la neige ? Parfait, je vais
faire du ski de rando. » Ah non, c’est pas non plus possible car il faut
être avec un guide… Cherchons un guide… Ah, ce n’est plus la saison et donc ils
font tous autre chose… J’imagine que connaissant la zone ou connaissant du
monde tout doit être possible, mais en tant que touriste dans le coin j’avoue
qu’une telle réglementation qui empêche de faire quoi que ce soit est vraiment
très pénible (pour rester poli).
Le chemin entre San Martin et Villa la Angostura « el camino de los siete lagos » est magnifique. (Dommage que cela ne rende pas en photos à cause du manque de soleil.)
A Villa la
Angostura, un autre contact Hospitalityclub nous accueille chez lui et a même
un petit appartement qu’il nous prête afin que nous soyons plus à l’aise !
Tellement gentil. La pluie revient de plus belle dans l’après midi.
La providence
étant de toute évidence avec nous, au détour d’un chemin nous rencontrons
Pierre, russe d’origine, né en France, vivant en Argentine depuis soixante ans
qui nous propose un toit pour notre combi et également une maison au bord du
lac rien que pour nous ! Un endroit magnifique où encore une fois nous
attendons que la pluie/neige daigne faire une pause afin que nous puissions
profiter des montagnes pour nous promener.
Chose qui arrive
le vendredi et nous permet ainsi de faire une petite rando (dans vingt
centimètres de neige !).
Nous passons le samedi après midi avec Pierre et Anna dans leur superbe maison surplombant le lac de Villa la Angostura et partons le dimanche matin pour Bariloche.