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Happytravelling : Quelle que soit la durée du voyage, où qu'il nous amène, celui-ci sera inoubliable...
25 juillet 2009

Buenos Aires, ville unique

Lorsque l’on découvre un nouveau pays, certaines choses sont similaires à ce que l’on connait, beaucoup sont nouvelles et/ou très différentes. Faisons le tour de ce que l’Argentine, et en particulier Buenos Aires, propose dans cette dernière catégorie.


Mate

Maté : similaire au thé (mélange d’herbes sèches et d’eau chaude), le maté est une véritable institution en Argentine.

Pour boire le maté : mettre l’herbe (la yerba qui possède un gout amer assez fort au départ mais que l’on apprécie très vite) dans un « maté » (calebasse, type de citrouille, séchée évidée), positionner la bombilla (sorte de paille en métal) de manière inclinée à l’intérieur et verser progressivement l’eau chaude gardée dans le thermos.

Quelque soit le lieu, quelque soit l’heure, les Argentins ont toujours avec eux leur maté et leur thermos. Il est fréquent de voir un chef de chantier avec son casque, un stylo dans la main, son maté dans l’autre et son thermos sous le bras, un agent de sécurité en poste faisant de même, une épouse servant le maté à son mari en train de conduire, etc.


Plan_RomboAchat d’une voiture neuve : Vous avez assez d’argent disponible pour payer la voiture au comptant ? Parfait. Vous aimez le loto ? Encore mieux. Si vous n’êtes pas dans l’un de ces deux cas, acheter une voiture neuve en Argentine sera pénible.

Explications : ni les banques ni les organismes de crédit ne donnent de crédit auto tel qu’on le connait en France pour acheter une voiture neuve (une « cero kilometro »). Il n’est donc pas possible d’aller chez un concessionnaire, de repartir avec la voiture et de la payer ensuite.

En Argentine, il existe les " plan de ahorro" mis en place par les constructeurs automobiles, dont les étapes sont les suivantes :

1 : Formation d’un groupe avec les différentes personnes qui veulent acheter un véhicule neuf au même moment

2 : Tirage au sort chaque mois parmi ce groupe d’un gagnant qui gagne le droit d’avoir sa voiture !! Il doit alors payer 30% du prix total à la livraison et ensuite il payera les 70% manquants en 84 mensualités.

Si jamais vous êtes tiré au sort mais n’avez pas les 30% disponibles, vous pouvez refuser la voiture. Le nombre des refus par personne étant limité à deux, il vaut mieux vite avoir les 30% sur son compte.

3 : En plus du chanceux qui a gagné le droit d’avoir sa voiture, les autres peuvent faire une offre en proposant de payer plus que les 30% à la livraison. Le plus offrant aura également sa voiture ce mois là qu’il terminera de payer grâce à des mensualités.

4 : Si vous n’avez pas de bol et n’avez pas l’argent pour offrir plus, alors vous devrez attendre DIX mois avant d’avoir votre voiture !!

Patience et amour du jeu sont indispensables !


Dulce_de_leche

Dulce de leche : très similaire à la confiture de lait (pour ceux qui connaissent), le dulce de leche remplace le Nutella par son usage et est également utilisé dans de nombreuses pâtisseries.








Alfajor_Havanna

Alfajor : biscuit fourré au chocolat ou au dulce de leche. Ceux de la marque Havanna sont la fierté nationale.






Kiosko

Kiosco ou maxikiosco : petite boutique généralement ouverte 24h/24, qui vend toutes les sucreries imaginables, boissons, cigarettes, etc. Elle remplit le rôle de nos bureaux de tabacs conjugués avec nos épiceries de quartier, mais avec une ambiance plus sympa. On en trouve à tous les coins de rue dans tous les quartiers.




Delivery : rois de la fainéantise, bienvenue au paradis. Tous les restaurants, boulangeries, glaciers, kioskos, etc. proposent la livraison à domicile sans aucun supplément de coût.


Monedas

Monedas : les pièces de monnaie sont pour vous a) un poids inutile dans le portefeuille ? b) de petites choses que l’on perd facilement au fond de son canapé ? c) de l’argent qu’il faut utiliser dès la première occasion et bien avant de dépenser ses billets ? Si vous avez répondu « oui » à au moins l’une de ces propositions alors vous ne vivez pas à Buenos Aires ! Ici les pièces de monnaie sont rares, tellement rares qu’elles en deviennent précieuses. Demander de la monnaie sur un billet à une personne dans la rue ou dans un magasin relève du rêve. Elle répondra forcément « No tengo monedas » (Je n’ai pas de monnaie). Lorsque l’on désire acheter un produit coutant moins de deux pesos et que l’on souhaite payer avec un billet (le plus petit étant de deux pesos) il est très probable que la personne refuse de vous le vendre faute de monnaie. Vous allez me dire que ce n’est pas bien grave. En effet, mais le problème principal est qu’un trajet de bus coûte 1,20 peso et qu’il ne peut se payer qu’en pièces de monnaie ! Alors c’est la galère. Il faut trouver toutes les techniques qui permettent d’en accumuler. L’une des solutions c’est d’aller à la banque pour changer des billets, mais ils refusent de changer plus de 5 pesos en une fois et vue la file d’attente qu’il y a généralement ça ne donne pas envie d’y aller souvent. Autre technique qui se pratique au quotidien : toujours refuser de faire l’appoint au supermarché ou dans les magasins afin qu’ils soient obligés de rendre la monnaie… Malgré toutes ces techniques, j’ai été obligé, à plusieurs reprises, de prendre un taxi au lieu du bus n’ayant pas assez de monnaie !


Colectivos

Colectivos : des centaines de lignes de bus traversent la ville ! Donnez un point de départ, un point d’arrivée, quels qu’ils soient, et il y aura forcément un bus qui fera le trajet. Très pratiques, ils passent nuit et jour toutes les quelques minutes.

Afin de lutter contre le manque de pièces de monnaie, des systèmes de pass électronique se mettent en place. Deux gros problèmes liés à cela. Le premier : les différentes lignes de bus appartenant à diverses sociétés, chacune met en place son propre pass. Imaginez la taille du portefeuille avec toutes ces cartes de plastique à l’intérieur. Le deuxième problème : les pass ne peuvent être rechargés qu’aux terminus de chaque ligne ! La majorité des bus traversant plusieurs banlieues puis la ville puis d’autres banlieues, réalisant des parcours pouvant dépasser les 50 kms, si vous habitez au milieu, bon courage pour aller recharger. En bref, ce n’est pas demain la veille que les pièces de monnaie arrêteront d’être indispensables.


Paseador_de_perros

Paseador de perros : vous n’avez pas le temps d’aller promener votre chien ? Pas de problème, confiez-le à un « promeneur de chiens ». Il vient le chercher chez vous, l’emmène au parc, etc. et vous le ramène quelques heures plus tard. Comment le différencier dans la rue d’une personne qui promène son propre chien ? Facile, le paseador ne promène pas un seul chien, ni deux, ni trois mais environ dix en même temps ! Des petits, des grands, des bâtards, des chiens de race. Aucune unité apparente au sein du groupe, mais phénomène particulier : ils ne se bagarrent jamais et n’aboient pas non plus.


Boliche

Boliches : parmi les meilleures boites de nuit du monde ! Très nombreuses, très grandes, très fréquentées, les boliches de Buenos Aires n’ont rien à envier à celles de Paris ou de New York.

Les soirs, du mardi au samedi, les filles se mettent sur leur 31, les hommes se préparent à draguer de façon agressive à base de flatteries exagérées, de baisers volés et se préparent également à recevoir quelques gifles bien méritées. Les séances de séduction sont tout un spectacle. Avant 3h du matin, pas un chat, les boites se remplissent entre 3h et 3h30 et se vident vers 8h du matin. La nuit de Buenos Aires est excellente.


Parilla

Parilla : restaurant de viande cuite au grill. Il en existe dans tous les styles, de la plus luxueuse à la plus basique avec juste le grill et quelques tables posées à l’arrache. La réputation de la viande Argentine est bien fondée : excellente et servie en quantité énorme (portion moyenne aux alentours de 350g !) Pour ceux qui auraient peur de ne pas être rassasiés avec cela (oui JG, je pense à toi), les « parilla libre » sauront les satisfaire : viande à volonté ! La chaîne « Siga la vaca » qui possède une petite dizaine de parillas de bon standing est le must absolu : pour 10 euros, viande de qualité à volonté, salades à volonté,  une bouteille de vin par personne et un dessert.



Cartoneros : l’Argentine n’en est pas encore à l’époque du recyclage formalisé avec bacs à verre et à emballages en bas des immeubles. Ici le recyclage prend une forme très différente. Les gens jettent leurs poubelles avec tout à l’intérieur et une fois dans la rue, les « cartoneros » commencent leur travail. Ces personnes rassemblent les cartons, emballages et papiers pour ensuite les revendre à des entreprises/coopératives de recyclage. Travaillant principalement la nuit, aux coins des rues, les cartoneros, enfants comme adultes, éventrent les poubelles à la recherche de cartons. Spectacle choquant dans une ville en apparence tellement développée qui nous rappelle que l’Argentine reste malgré tout un pays très pauvre.



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Commentaires
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  • «Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait ou vous défait.» Nicolas Bouvier (L'usage du monde)
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