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Happytravelling : Quelle que soit la durée du voyage, où qu'il nous amène, celui-ci sera inoubliable...
11 octobre 2009

Montagnes, soleil et rencontres !

Après avoir fait nos au-revoir, nous passons par le kilomètre zéro de l’Argentine, le Congreso de Buenos Aires, d’où sont comptés toutes les distances du pays. Notre combi affiche 78726 kilomètres. Oui le compteur  n’affiche que cinq chiffres, donc elle peut très bien déjà avoir 178726 kilomètres comme 678726, ou tout autre multiple, c’est pareil et ça n’a pas d’importance.

Nous montons sur l’autoroute. Arrivés au premier péage, nous nous rendons compte que tellement épuisés et concentrés sur certains aspects de notre départ, nous n’avons pas pensé à  retirer de l’argent et que nous n’avons pas assez pour payer (ici, les péages ne se payent qu’en liquide). Obligés de faire les poches pour réunir des centimes… Quand on est bon, on est bon jusqu’au bout !

Passage par Lujan, première « étape » du voyage pour voir la célèbre cathédrale. De nuit, c’est parfait il n’y a personne. Quelques kilomètres plus loin nous posons notre nouvelle maison sur une aire d’(auto)route. Je mets « auto » entre parenthèses car quelques tronçons sont bien de l’autoroute mais la majeure partie des routes argentines ne sont que nationales à deux vois. Cette première nuit nous donne l’occasion de tester la combi en version « nuit ». Chose que bien évidemment nous n’avons pas eu le temps de faire à Buenos Aires. Le canapé se transforme sans problème en lit. Les plaques d’isolation (coupées la veille à 3h du matin) qui ont pour but de recouvrir les fenêtres s’encastrent plutôt pas mal. Nous passons une nuit bien au chaud.

Le jour suivant est consacré à la conduite. A 80km/h, la vitesse de croisière de notre combi, il ne faut n’y être pressé, n’y penser à l’horaire d’arrivée. Elle choisit elle-même où elle veut arriver et à quelle heure.

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Parmi la listes des choses que nous n’avions pas eu le temps ou pas réussit à faire à Buenos Aires figurait le graissage du train avant car « machine cassée », « manque de graisse », etc. A chaque station service sur la route (situées environ tous les cents kilomètres) nous tentons notre chance mais peu d’entre elles réalisent cette opération que seules les vieilles voitures nécessitent et de plus c’est dimanche… donc pas plus de chance qu’à Buenos Aires. A la sortie d’une station qui donne sur un rond point, je m’engage et « bam », notre premier accrochage. Selon l’autre conducteur « il faut regarder avant de s’engager », selon moi « arriver à 100km/h sur un rond point  même s’il est plutôt ouvert et ne pas regarder devant soi, c’est dangereux » (il n’a ni klaxonné, ni pilé, ni rien du tout). Au final, il nous a un peu plié le pare chocs arrière et son pare chocs avant a une marque  mais rien de grave donc nous en restons là.

Conduire en Argentine ressemble beaucoup à conduire en Australie : rien, personne, rien, personne, une petite ville, rien, personne, etc.  C’est assez marrant.

La combi se comporte bien, aucun problème, c’est un plaisir mais un bruit provenant du train avant commence à se faire entendre. A une station service, je me mets sous la voiture en pensant que par chance le problème puisse être visible à l’œil nu. A ce moment, un monsieur nous demande si j’ai besoin d’une clé spéciale. Nous lui expliquons le bruit et lui demandons s’il s’y connaît. Il répond modestement « un peu ». C’était en réalité le mécanicien d’une équipe de voiture de course ! Revenant justement d’une course, il commence à nous aider et toute son équipe vient également. La combi  se retrouve comme à son habitude être le centre d’attention. En quelques minutes, il trouve que le bruit vient de la plaquette de frein et que ce n’est pas grave du tout. Tellement gentils !

Nous prenons quelques photos, histoire de nous souvenir de cet arrêt bien sympathique et repartons.

Passant par San Luis, où Caris possède l’une de ses meilleures amies, nous décidons de lui faire la surprise de passer la voir. Elle est toute émue en nous voyant et nous accueille à bras ouverts. Elle nous propose de rester dormir mais nous souhaitons rouler un peu plus car l’idée de profiter de la fin de la saison de ski s’est trouvée mise à mal par le temps que nous avons mis pour préparer la combi. Nous souhaitons donc arriver « rapidement » à Penitentes, la première station de ski de notre voyage. Nous roulons une bonne heure de plus et nous arrêtons pour passer la nuit.

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Quelques heures de conduite le matin et nous arrivons à Mendoza, ville où nous devons nous arrêter pour faire faire le graissage de la voiture et remplir notre bouteille de gaz. Nous allons à la station service de l’ACA (Automovil Club Argentino). Enfin quelqu’un qui peut le faire ! En cherchant les treize points d’entrée, il nous dit qu’il manque quelques connecteurs et qu’il faudrait aller voir un mécano pour qu’il les remplace car lui n’a pas les pièces de rechange et il trouve qu’un joint a l’air usé… Justement à ce moment, un mécano de l’ACA passe par là et jette un coup d’œil. Le joint est bon. Nous devons juste faire le remplacement des connecteurs. Nous en profitons pour lui parler du bruit du frein. Très sympa, il démonte le tout et trouve d’où vient le bruit.  Nos amis de la veille avaient vu juste et en effet ce n’est rien.

Nous allons voir le mécano recommandé. Il nous règle le problème sans soucis.

Bizarrement à Buenos Aires il fallait toujours trouver le mécano spécialiste de combis et ici ce n’est plus un problème… Tous ont l’habitude et la connaisse bien.

Nous cherchons qui peut nous remplir la bouteille de gaz. Beaucoup plus difficile qu’à Buenos Aires. Nous trouvons et pouvons enfin repartir de Mendoza vers…17h !

Nous attaquons le dernier morceau pour aller à Penitentes, situé à 165 kilomètres. En France, cela aurait été 140 kilomètres d’autoroute et 25 kilomètres pour monter à la station. Ici, dès le 30ème kilomètre nous sommes déjà en pleine cordillère. La nuit nous rattrape. Les phares de la combi n’éclairant pas grand chose, nous ne souhaitons pas continuer le chemin de nuit et passons la nuit sur une aire d’arrêt de camions très fréquentée, la route reliant Mendoza à Penitentes étant celle qui relie l’Argentine au Chili sur l’axe Santiago – Buenos Aires.

Au lever, nous repartons avec le plaisir de trouver des paysages sublimes.

Depuis la veille, je trouve que la combi roule bien mais que le moteur manque de plus en plus de force et d’un coup en pleine montée, elle commence à s’étouffer. Je m’arrête d’urgence sur le bas côté. Nous reconnaissons les symptômes : elle s’est noyée. Nous ouvrons le moteur, checkons le filtre à essence. Tout paraît pourtant bon. Quelques minutes à se demander ce que ça peut bien être et arrivent des gendarmes. Trois messieurs super gentils qui s’y connaissent en mécanique. Parfait ! « On est en altitude ici. Elle manque d’oxygène et donc elle s’est noyée. Il faut enlever le filtre à air. » Simple et efficace.  Seulement au moment de redémarrer, toute la partie électrique commence à  nous jouer des tours et au final l’un des gendarmes se rend compte que la tête de delco est abimée. Nous avons toutes les pièces de rechange des autres parties électriques mais celle là non. « Il faut retourner à Uspallata, la ville à 40 kilomètres d’ici, pour l’acheter. J’arrête un camion et l’un de vous descend avec lui. Une fois la pièce achetée vous nous appelez et nous revenons avec un gendarme mécanicien pour qu’il règle bien le moteur ». Et hop, je me retrouve à bord de l’un des très nombreux camions qui font la route Mendoza-Santiago.

Arrivé à Uspallata, je fais  le tour des magasins de pièces mécaniques. Aucun ne la possède et l’angoisse de ne pas la trouver monte un peu mais heureusement le dernier l’a. Je fais du stop pour remonter dans la montagne jusqu’à la combi. Rapidement un guide avec trois étrangers dont deux français m’y amène. De retour à la combi, nous appelons les gendarmes. En les attendant, nous collons les autocollants prévus pour le voyage. Les gendarmes arrivent, changent la pièce et règlent bien le moteur. Nous voilà repartis.

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L’arrivée à Penitentes n’a pas grand-chose à voir avec celle d’une station française où la route monte en lacets pendant quelques kilomètres et s’arrête où se trouve la station. Penitentes est située en plein milieu de la route nationale !

Nous posons la combi devant un hôtel, faisons le rapide tour du village et commençons notre recherche de douche car dans la combi nous pouvons dormir, manger, etc. mais pas nous laver ! Pendant notre recherche nous rencontrons un couple de français super cools, Vincent et sa copine, avec qui nous passons le reste de la soirée. Certains hôtels sont prêts à nous prêter une douche mais moyennant finance. Bien mais pas top. Et finalement dans une auberge, ils nous offrent de nous doucher tous les jours de notre séjour à Penitentes gratos. Parfait.

Le lendemain matin avec Caris nous installons le gaz dans la combi. Comme tout le reste, ça nous prend du temps mais ça marche ! L’après midi nous skions ensemble avec Vincent puis passons la soirée tous les quatre.

Ayant un mois pour visiter le pays, Vincent et sa copine doivent déjà repartir le jour suivant. Dommage car ce fut une rencontre des plus sympas et ça aurait été un plaisir de rester un peu plus longtemps avec eux. Ils nous font le plaisir avant de partir d’être nos premiers clients !

Je passe la journée à découvrir Penitentes et ses hors pistes : de la pente, de la  neige vierge… C’est du bon.

Pendant ce temps, Caris fait la connaissance de Puppy, la gérante d’un hôtel qui deviendra vite une super amie.

Le jour suivant, alors que je suis sur le télésiège je vois deux personnes en train de monter à peaux de phoques vers les hors pistes que j’avais commencés à explorer la veille. Motivé pour rencontrer des skieurs, je mets les peaux en vitesse et monte comme un acharné pour les rattraper. Heureusement ils prennent le temps de faire quelques photos, ce qui me permet d’y arriver. Deux français, Antoine et François, venus au Chili et en Argentine pour skier pendant quelques semaines. Nous passons la journée ensemble à découvrir de nouveaux hors pistes.

Ayant vu une bonne partie des hors pistes  les deux jours précédents, le samedi et le dimanche, je me décide à faire des sorties ski de rando sur l’un des sommets entourant Penitentes. Caris profite de mon absence pour développer une autre de nos activités lucratives en commençant ses ventes de gâteaux. Nous apprenons à connaître Puppy, Maru, Laura, qui sont toutes absolument adorables. En bref, tout va pour le mieux.

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Lundi, premier jour nuageux du voyage, Caris et moi-même pensions partir à la mi-journée mais finalement nous travaillons toute la journée pour répondre aux nombreuses demandes de t-shirts personnalisés. Tous paraissent très contents de leur achat.

Départ prévu le mardi matin à la première heure mais d’autres demandes arrivent. Nous travaillons encore un bon moment et partons vers 14h. Penitentes, première vraie étape du voyage, nous laissera de superbes souvenirs : de belles rencontres, du bon ski…

Maintenant, direction El Puente del Inca, un site naturel magnifique.

La légende dit qu’un Inca qui amenait son fils malade aux sources d’eau curatives situées de l’autre côté de la rivière ne pouvait pas traverser cette dernière à cause de la température de l’eau trop basse. Un groupe d’Incas voulant les aider a créé un pont humain afin qu’ils puissent traverser. Lorsqu’ils eurent traversé, les Incas se pétrifièrent et le pont humain se transforma en roche…

Nous passons ensuite par le parc de l’Aconcagua afin de voir la célèbre montagne, plus haut sommet d’Amérique à près de 7000 mètres.

Ayant eu de bons échos à propos de Portillo, station de ski proche de Penitentes, juste de l’autre côté de la frontière Chilienne, nous souhaitons aller y passer quelques jours.

La sortie d’Argentine et l’entrée au Chili s’effectuent toutes les deux dans le même bâtiment. Aucun problème pour sortir d’Argentine malgré une bonne confusion à propos des papiers à remplir pour faire passer la combi. Au moment de rentrer officiellement au Chili, une dame nous donne un papier à signer qui stipule que nous n’introduisons pas de marchandises dans le pays. Euh… Si, justement nous en avons mais ce n’est pas pour la vendre au Chili. Les douaniers très sympas nous disent que si on souhaite passer il va falloir payer un impôt et au retour en Argentine l’impôt argentin et qu’il serait plus simple de laisser la marchandise en Argentine. Ayant déjà fait les papiers pour Caris et moi-même, nous sommes officiellement au Chili. La combi est elle officiellement en Argentine. Nous décidons de ramener les t-shirts à Penitentes à 40 kilomètres de là et revenir finir les papiers de la combi pour rentrer au Chili. Après quelques kilomètres, finalement nous changeons d’avis, pensant que tout cela est trop compliqué et retournons à la frontière pour annuler notre entrée au Chili et simplement rester en Argentine sans aller à Portillo. Les douaniers toujours très sympas annulent le début de processus pour la combi mais nous expliquent que nous nous sommes au Chili et que ça ne peut pas s’annuler, qu’il faut que l’on fasse les papiers pour sortir du pays et re rentrer en Argentine, et que tout cela se fait à la frontière Chili-Argentine située à 35 kilomètres de là…

Tout est un peu confus entre la combi qui n’est pas sorti d’Argentine mais qui va devoir passer la frontière pour re rentrer dans son pays mais finalement à la frontière, les douaniers ne font pas trop d’histoire et nous laissent passer facilement en me redonnant 90 jours de visa argentin.

Retour à Petinentes. Quelques rires bien mérités. La nuit arrivant, nous restons une nuit de plus sur place et partons finalement le lendemain suivant. Direction Mendoza.

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Commentaires
C
Vous n'avez pas fini d'en voir j'ai l'impression, mais c'est ce qui laisse des souvenirs!!!!<br /> Timéo aime bien ta nouvelle voiture... Gros bisous
Happytravelling : Quelle que soit la durée du voyage, où qu'il nous amène, celui-ci sera inoubliable...
  • «Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait ou vous défait.» Nicolas Bouvier (L'usage du monde)
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