Préparons nous à partir
Après avoir envoyé notre combi chez le docteur, il fallait s’attaquer à l’intérieur. Lorsque nous l’avions achetée elle était déjà équipée avec meubles et lit, réalisés par l’ancien propriétaire.
Il suffisait
juste de démonter les meubles, les peindre, mettre un peu de produit
antirouille sur le châssis, l’isoler contre le froid et remettre les meubles en
place. Une histoire de quelques jours et c’est réglé. C’était le 1er
aout. Nous sommes finalement partis de Buenos Aires le 15 septembre… Que s’est
il passé ??? Revenons à début aout pour comprendre. En sortant les meubles
de la combi, nous nous sommes rendus compte qu’ils pesaient très lourd, étant
faits de bois super épais. Avec le temps, l’idée de faire de nouveaux meubles
est apparue afin de faire notre nouvelle maison comme nous la voulions
exactement avec un lit un peu plus grand, un casier pour les skis, etc. Ce qui
a considérablement rallongé le processus de rénovation ! (L’ensemble de la
préparation est détaillée dans l album photo La preparacion de la kombi).
Ayant prévu d’être partis de Buenos Aires le 15 aout au plus tard, Caris avait arrêté son bail, mais à cette date la combi était bien loin d’être prête. Heureusement ses parents nous ont trouvé un appartement de remplacement dans leur immeuble.
Dans
l’appartement de Caris, nous n’avions pas beaucoup de place pour scier, couper,
peindre, construire, etc. et c’est vite
devenu un champ de batille mais nous pouvions nous garer facilement devant chez
elle. Notre nouveau logement était beaucoup plus grand avec en plus un balcon
mais était situé dans un quartier saturé où c’est la guerre pour trouver une
place. Et c’est comme ça que notre combi a passé son anniversaire de un mois
avec nous à la fourrière…
Par chance, nous
lui avons finalement trouvé un emplacement pas trop loin et nous avons évité de
la bouger par la suite. Faire les allers et retours entre la voiture et
l’appart avec les plaques de bois, les meubles, etc. a été une grosse galère
mais nous y sommes arrivés en travaillant en moyenne 15 heures par jour pendant
un mois et demi sans un seul jour de repos (sans exagérer !)Très impressionnant
le temps nécessaire pour rénover notre nouvelle maison. Tour parait simple et
rapide mais si notre combi est toute jolie, toute ronde de l’extérieur,
l’intérieur est pareil ! Tout est rond, rien n’est symétrique, rien n’est
droit… Ce qui rend chaque étape beaucoup plus compliquée et le moindre travail prend
une demi-journée.
Pendant le temps
que nous préparons la combi, nous faisons la rencontre de M.Vidal, un fan de
Combi qui un jour a eu la malchance de voir la sienne prendre feu, qui a pris
d’affection la nôtre et qui vient nous rendre visite de temps en temps pour
voir l’avancement des travaux. Très sympathique.
Sant Rosa, une
tempête qui passe tous les ans à la même date sur Buenos Aires est arrivée en
pleine forme cette année avec une pluie diluvienne. Ce jour là, nous allons à
la voiture pour prendre une mesure et nous apercevons que l’eau rentre par les
fenêtres ! Nous luttons pour essayer de stopper l’hémorragie de
l’intérieur. Rien à faire. Nous devons mettre des plastiques à l’extérieur pour
couvrir les fenêtres. La tempête passe. Le jour suivant en essuyant une goutte
d’eau sur le sol nous nous rendons compte qu’avant notre intervention l’eau a
eu le temps de s’infiltrer en dessous de l’isolant, le matériau imperméable que
nous avons mis pour isoler du froid ! Obligés de sortir le lit/canapé déjà
en place, ainsi que le sol et défaire les jonctions d’isolant afin de faire
sécher la voiture. Du bonheur à l’état pur. La raison de l’infiltration ?
Un défaut de fabrication des fenêtres qui ne possèdent pas de sorties d’eau.
Cherchons quelqu’un qui puisse nous arranger le problème. Une fois de plus, la
combi est une espèce à part. Personne ne veut toucher à ses fenêtres. En
cherchant à travers la ville, nous trouvons finalement une personne qui a une
usine de fenêtres à l’autre bout de Buenos Aires… Quelques pesos plus tard,
elle était devenue waterproof.
Trois jours de
pluie en trois mois entre juin et aout, c’était parfait. Les huit jours de
pluie de fin aout beaucoup moins ! Un peu la lutte pour finir la combi
mais nous y arrivons finalement. Tout n’est pas parfait, tout n’est pas fini
mais après 45 jours de travail intensif nous sommes un peu à bout, au bord de
l’épuisement et n’avons qu’une envie : commencer notre voyage.
Le dernier jour
avant de partir se passe comme tous les autres, sur un rythme frénétique,
cherchant le garagiste qui fait l’alignement de combi, car bien évidemment
c’est encore une spécialité que tous les garagistes ne peuvent/veulent pas
faire.
Nous faisons les courses. La mère de Caris nous cuisine tous les bons petits plats auxquels nous nous sommes habitués en vivant dans leur immeuble pour les emmener.
A trois heures
du matin, je suis encore en train de terminer des parties importantes de la
combi. Lever à 5h30 avec pour objectif de partir vers 8h.
Ca part mal car
à 7h je continue de visser des meubles…
N’ayant pas eu
une seconde de libre pour tester les installations, je mets pour la première
fois les skis dans leur placard. Moment
de stress, car faire un meuble sur mesure c’est bien, vérifier que l’objet y
rentre c’est mieux. Ouf, je ne me suis pas planté dans les mesures !
Rangement des affaires
dans la voiture : 8h…9h…midi…14h… Tout est rentré, parfait ! Ah, il
reste ces trois cartons à mettre ? Bon.
Luttant pour faire rentrer le
maximum nous avons notre dernière visite de M. Vidal qui vient voir le résultat
final.
19h nous sommes
enfin prêts. J’essaye de nettoyer avec notre nouvel aspirateur 12V (oui, la
classe !) et rien. Analyse de la situation : problème électrique avec
l’allume cigare. Trois heures de travail avec le père de Caris anciennement
électricien et c’est réglé !
22h départ
réel ! Enfin, enfin, enfin. Le parcours a été long et difficile mais nous
y sommes.
Nous disons au
revoir aux parents de Caris et en route !